le merle veille
sur le sommeil de l’enfant
dimanche au clair
Catégorie : Poèmes à l’enfant (Page 3 of 3)
Mon fils est une ancre — d’amour,
une baleine blanche.
Et lorsque le courant m’éloigne,
que la nuit me happe dans son antre sans fond,
son chant me rappelle ;
moi le petit poisson qui revient me blottir contre lui.
Nul signe — et pourtant. Cela s’arrêterait ici. Mais il manque un rivage, un endroit où déposer l’étranger, un lieu où il puisse respirer — avec nous, — synchrone, à pleins poumons. Un lieu qui lui rappelle l’état et non la traversée. Un point fixant la mémoire, une partie du trésor quand ce dernier vient à manquer, que le soleil s’éloigne, et que la nuit nous enfonce plus en elle déployant ses pièges.
Bientôt les arbres se parent
L’enfant fait ses gammes,
traverse le corps :
“A’be” “Au’evoi”
Dans sa main le pissenlit
fait nuages
Une feuille en forme de soleil
descend
Les arbres saluent l’enfant.
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