S’asseoir sur un banc, quitter le fil
un instant,
Laisser les poussettes passer, devant le banc
et leur cortège d’années.
Saluer le pigeon, à la rigueur,
ou s’écorcher l’oeil contre l’écorce du tilleul,
Mais quitter le fil,
Et se remettre là, chez soi,
à l’entrée de chez soi
avec cette furieuse envie de dire, de creuser.
Tenir le signe à distance,
– les aboiements, les claquements de porte
des toilettes, des taxis -,
et toute la géographie des lieux
qui m’éloignerait d’ici,
près d’un homme en quête de conversation.
Oui, rester là, à l’orée du signe, comme poil de bête,
Et accepter de ne pas aller plus loin ce jour,
de rester sur le banc
les yeux mi-ouverts mi où vers,
comme les enfants dans leur poussette.
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