La poésie m’a quitté. C’est peut-être une bonne chose. Je longe les murs. Elle n’est plus en moi. C’est peut-être une bonne chose. Dans ma chambre, les livres s’entassent comme les souvenirs rangés au fond des cartons ; sauf que les livres sont placés sur mes étagères. Parfois, l’un d’eux traîne par terre pour une page qu’on chercha. Mais la page a disparu. La vie me semble faite des multiples fils d’un étendoir – prendre soin de ces fils, les dérouler, les faire grandir – sauf qu’aujourd’hui, il n’y a plus rien à sécher. Cette absence de vue m’offre une vue sur la vie elle-même. Aujourd’hui la mienne s’exerce à… Point.
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