11 h 20.
15 minutes. C’est le temps dont je dispose pour un écrire un poème.
Je suis assis sur une chaise.
Je suis dans la Halle des expositions, ligne 9, transformée en vaccinodrome pour cette occasion.
Je suis assis sur une chaise.
Je suis à l’affût du poème, ou pour être exact à l’affût du signe.
Mais, être assis sur une chaise est en soi un extraordinaire.
Et plus encore, dans ce monde où chacun de ses attributs fait sens.
Je me lève, je me rassois. C’est un quart d’heure, me dit-on.
J’ai envie de serrer quelqu’un dans mes bras. Je pourrais toujours prétexter des effets secondaires de la seconde dose.
Sous le plafond, il y a des pictogrammes. Que lirait un enfant ?
Je me rends compte que chacun des hommes assis sur chacune des chaises est un pictogramme.
L’espoir serait de se dire que nous pensons tous la même chose, au-delà de la représentation qui fait de chacun de nous un pictogramme assis sur une chaise.
Mais les liesses sont pour des événements particuliers, jamais pour célébrer le réel.
Il est 11 h 29. Je suis en avance sur mon temps.
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