Le langage, cet exotisme.
La langue anglaise, cet exotisme. Comme une plante verte, ou bleue,
à l’entrée des bureaux, des gares,
occupant une place près de soi dans un train de banlieue.
Parfois, en ouvrant les yeux, le monde des hommes devient lui aussi d’un grand exotisme : un humain qui lit le journal, des sièges ; une caquette. D’autres humains qui rentrent et s’assoient. Le sac à main d’une dame, de couleur noire. Le poussoir sur la vitre pour l’ouvrir, c’est très étonnant
Oui, l’homme est d’un grand exotisme, avec ses rails, ses cheminées en haut d’immeuble, ces trains à quai, ces hommes vêtus de rouge sur les voies ferrées. Alors oui,
à y voir de plus près,
de manière plus lucide, ces petits actes du quotidien, ces contrariétés, sont de même nature que le caillou sur le chemin de la pousse, que le trop plein d’ombre d’une feuille sur le chemin de l’héliophile, ou la bourrasque pour la plante frileuse que je suis.
Et le ciel ? Et les étoiles ?
Mince ! mon arrêt.
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