Évidemment que… évidemment que… Ce double mouvement m’interdirait, me laisserait à côté ; sur le muret. Je laisserais la route aux passants, à la route elle-même, et la tentation serait grande alors d’y mettre les pieds, de tester l’équilibre, mais ceci pour rire. Évidemment que… évidemment que… Évidemment que je ne suis pas là ; que j’en fais part, mais que je n’en suis pas, malgré mon intellect qui me colle cet ici contre le corps, comme une grosse bulle. Rien à faire, cet autre en moi s’y refuse, condamne l’acte, se met à hurler : Non. Je peux évidemment prendre la grosse bulle dans les bras (Elle est plus grosse que moi). Évidemment que je ne sais qu’en faire une fois que je la tiens. (Qui jouerait avec moi ?) Et qui la voudrait. Elle est encombrante. Alors il vaut mieux ne pas penser, ne pas trop penser, accepter : remettre le bras dedans, la tête, l’autre ensuite, l’enfiler jusqu’au pied, souffler un peu pour la mettre à distance. Retrouver le siège. Le ter arrive bientôt en gare de Rambouillet. Chacun, chaque chose, est à sa place. Le ter est le ter. Évidemment que le bleu du ciel qui sourit n’est pas pour ici. Pour tout de suite. Pour maintenant. Pourtant deux meurtrières feraient Oui de la bouche. Évidemment. Nous sommes vendredi. Le ter est le ter. Tout est reconnaissable. La banderole électronique qui défile dans le rectangle d’information, il est écrit dedans en lettres orange : « Tout est bien ».
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