Il faut beaucoup d’efforts pour tout faire tenir dans une boîte. Et quand on la secoue, qu’on sente bien les coins ; que la main au contact de cette boîte, s’en souvienne. Une boîte. La peur nous envahit parfois de ne plus être à la hauteur ; alors qu’en réalité, les points de confort nous ont quitté depuis longtemps ; alors qu’en réalité ils n’ont jamais été. Tout tiendrait dans la main. Nous n’emportons rien. Ou peut-être emportons-nous le corps dépareillé de lui-même, le verbe sans chair, sans lettre ; le freinage du bus serait inutile : chaque poids devenant inerte, chaque souvenir, présent, passé, lointain, renvoyé à sa localité sans âge. Bientôt la police ne servira plus non plus. Il n’y aura plus rien à contrôler, plus rien à orienter ; l’homme, bouche ouverte, dira ce qu’il veut, sans que sa parole soit audible. Pourquoi s’en faire ? Les “mais” nous piègeraient dans la bouche du miroir. On déroule des panneaux publicitaires, blanc, pour parodier la parodie. Il faut rester en alerte.
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