Je suis de l’autre côté
Du côté où les sièges n’ont ni vue ni lumière
Là où les yeux sont enrubannés de pensées
étrangères de phrases mauvaises,
Là où il n’est ni jour ni lumière :
Là où le monde est plat comme un linge mortuaire, plié
repassé, sur l’étagère, avec une odeur de drap qui n’aurait pas d’odeur.
Ce lieu ressemble à la mort, au temps sans heurt,
Non au tombeau qui s’est entrebâillé, au mystère ouvert,
mais à la mort Elle-même, sans direction, sans inertie ; les mouches en moins.
Un lieu où personne ne viendrait vous trouver
Un lieu où personne n’irait vous chercher,
Le lieu où la mémoire ne se souviendrait pas
Si quelque chose en soi n’était irrémédiablement pas
attiré par la lumière.
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