Le chant de l’oiyeau
Manger les mots manger le monde
Manger les mots manger le monde
Manger les nuages la terre le soleil les vivants les nages la terre le soleil
l’horizon lon le l’ion le zion rizon mais
Cracher l’oy du s’leil.
Manger macher manger macher
Acher le s’leil les vivants, hacher achat, cheter chever mais où la mets-je l’image maintenant que l’écran fond avec la la neige et le spectacle.
Ondes vertes Ondes vertes Tout va bien !
La peau du poulet cuit, croustèle, et soyons digne de la colère cet autre croq !
La peau croustile, croq et cocorico ne te blesse,
Tout doux le gentil croq : Alors trou va bien.
Macher le mur macher les terres, jou ! et construire des routes et des tours, des routes et des tours, partout partouze de lumière,
et des trous truelles et truies ruelles, des ports et des portes sur nos têtes
pour se cacher du noy de s’leil et de la lune.
Et chacun dans sa tour Et chacun dans sa noue
Et chacun panse Manger mâcher ce qui reste la terre la traire la taire jusqu’à ce que ce qu’il reste c’est le bout de ses doigts de ses droits de ses ongles de ses onges, à cracher le bout de son aile puis c’est l’appeau puis c’est les eaux toutes les os contaminés à les pisser prisser par l’urètre.
Puis il reste quelques pensées parmi les ris parmi les par milliers
parmi les iens parmi les ni parmi les os parmi les ailes parmi les nids, il reste – “Oh”
Mais comment les sembler ?
Ce n’est pas comme la route ou la tour ou le trou où il suffit de truire et de struire
De sangler les mules et de les sembler de formules
De struire et de truire de machiner de Chine et de strousser le monde
Non ce ne sont pas non plus les streumons de ces tiquescientis qui stroquent l’alphabet pour faire des champs des chias des chameaux à tête de chats
et des hommes à tête de porc, ce n’est pas si simple l’amour
Ce n’est pas cracher l’oy du s’leil dans l’mur.
Alors quoi Alors quoi puisque tout est là et puisque plus rien est
Zyeuter le croq et l’aplumir ? faire croi chaque fois que l’autre croq fait sens
ou sucer le roulet du bourlet pour lui faire compagnie ?
N’est-il pas d’autres ien iens pour se faire une chaise avec ou sans trou mais tour honorable ?
Ah
Pour perdre tout espoir il eût fallu manger l’oy du s’leil jusqu’au dernier ieu de la terre
Mais il reste l’oy
Il reste l’oy et le chant d’un oiyeau.
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